FC Valence 0-1 Manchester United : L’Analyse

Posté le jeudi 30 septembre 2010 à 13 h 23 min

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Ferguson, après la déconvenue de dimanche à Bolton ( 2-2) décida de se déplacer en Espagne avec sa formule Européenne le 4-5-1. Avec la forme du moment, les blessures de nos principaux créateurs (Giggs, Rooney, Valencia et Scholes) tout le monde s’attendaient à un match nul. En tout point. Sauf que le petit poids en a entendu autrement, et sauve bien les apparences en nous donnant la victoire.

Défensif

Même sans être dans les vestiaires d’un Mestala très calme hier soir, nous n’avions pas de mal à savoir ce que voulait Ferguson. Le point du match nul. D’entrée de jeu, United déploya son dispositif défensif avec un back four, enfin un vrai, composé de Rafael, Rio, Vidic et Evra. Devant eux, Michael Carrick et Fletcher prenaient l’axe épaulé par Anderson. Sur les côtés Park et Nani soutenaient le seul Berbatov. Une composition d’équipe clairement défensive. Rafael placé à droite plutôt qu’O’Shea ou Brown profitait de sa vitesse pour contenir Mata. Anderson placé en 10 sur Albelda empêchait les relances du vétéran Valencian. Nani obligeait Mathieu à rester prudent défensivement pendant que Park suivait Miguel qui n’a pas été aussi tranchant qu’a son habitude. Et soyons clair, certes le dispositif mancunien à clairement empêché les espagnols de jouer, mais le niveau affiché par le FC Valence à été très limite tout de même. United à simplement fait déjouer son adversaire. Le milieu à trois réussis à réduire le rythme du match pour endormir l’adversaire et marquer un contre.

Je le rappelais lors de mon précédent post, le jeu de United consiste à contrôler le rythme du match, défendre bas, et exploser en attaque. C’est typiquement ce que United a fait hier soir. Avec les forces du moment certes, le jeu déployé d’hier ressemble plus, en théorie, à ce que nous savons faire, qu’à la débâcle de Goodison ou de Bolton. Tant que nous ne prenons pas de buts, nous restons toujours dangereux. Les quelques contres amorcés hier par Berbatov (par deux fois), Anderson et en fin de match Hernandez  prouvent que cette victoire fera un bien fou.

Décisif

Certains retours également doivent être soulignés. Celui de Rafael sur le côté droit qui a apparemment mis un peu de plomb dans sa petite cervelle, celui de Carrick, qui malgré un bon nombre de ballons perdus, réussis à stabiliser notre jeu et orienter les passes, Anderson nous offre également une solution tactique supplémentaire. Bien qu’il n’a pas été très en vue, Ando à énormément donné, et tenu le ballon bien en hauteur sur le terrain. Avec un peu plus de jambes ces deux la pourront postuler à une place dans l’équipe et nous redonner une profondeur d’effectif intéressantes. Mais le retour à saluer est celui de Rio qui de part son calme et son expérience apporte la sérénité à tout le back four et l’assise défensive. Puisse-t-il rester en forme pendant un long moment….

Ce qu’il nous manque en ce moment, c’est de la fluidité de jeu et de la rigueur défensive. Bon pour la fluidité on peut attendre un peu, avec certains retours de blessure et une confiance retrouvée, le jeu reviendra sans problème. Mais notre principal  point d’interrogation réside dans la capacité de notre défense à ne pas douter. Malgré quelques erreurs défensives on peut dire que le challenge est réussi. United retrouve quelques couleurs, et peut se préparer à des équipes plus compétitives.

Confiance

On se demandait aussi si Owen, auteur de trois buts en deux matchs allait débuter le match. La réponse est non, il n’est même pas rentré. Au contraire, c’est la classe biberon de United qui a pris le relais hier. Macheda et Hernandez nous ont apporté de la vitesse, de la puissance et de l’envie. Cet enthousiasme a poussé le bloc a joué plus haut, et obliger les Espagnols à reculer. Tout n’est pas rose non plus, expliquons simplement que ce genre de match peut-être un bon moyen de retrouver un peu de confiance. Gagner contre le leader magnifique de la Liga… le Real et le Barça n’ont rien à craindre de Valence, est toujours une bonne chose, et surtout avec certains cadres qui manquent.

Bon cela suffit soyons un peu méchant. Avec un match aussi nul, on regrette aussi que Patrick Evra (oui Patrick car Patrice Evra, le vrai est toujours à Knysna apparemment, c’est son frère qui joue) et Rafael ne soient montés que trois fois, que Carrick et Fletcher n’aient pas dépassé la ligne médiane, et que Park ne supportait pas la chaleur. Avec le nombre incalculable de ballons perdu par nos milieux, le nombre de fois ou Berbatov s’est exilé sur le côté (c’est le syndrome triplé contre Pool qui m’empêche de le critiquer), le nombre de fois ou Park dépassait une tortue, il y avait de quoi s’endormir. Surtout que l’adversaire en fit tout autant.

Prenons la sémantique de Ferguson. « Ce fut un match difficile contre un adversaire très bien placé qui joue très bien au ballon. Notre milieu à contrôler le leur et a parfaitement empêcher toutes leurs actions. Nous avons joué contre une très bonne équipe, vous semblez l’oublier, il est difficile de passer leur pressing et leur milieu de terrain. Mais heureusement j’ai des joueurs en grande forme et l’entrée de Kiko et Chicharito m’a permis d’apporter de la vitesse et de la profondeur, et ce changement de jeu à surpris Valence…. »

En d’autres mots, « Nous sommes frustré d’avoir joué comme le Chelsea de Mourinho, et d’avoir gagné comme le Chelsea de Mourinho. Nous ne voulions pas perdre ce match, et avec mes blessés je n’avais pas le choix de composer une équipe défensive. J’ai eu de la chance que Valence se soit endormis aussi et qu’il pensait qu’Hernandez ne savait marquer que du nez…. »

Une synthèse ma foie, qui résume plus ou moins bien le match d’hier. Let’s forget it, and focus on Sunderland ce week end en championnat. Nous serons toujours sans Rooney (3 semaines), Giggs (2 semaines), Scholes (1 semaine) pour aller affronter la bande à Steve Bruce, un déplacement très périlleux.

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